samedi 30 novembre 2013

Adulte et responsable, ou comment recevoir une juste punition sur ses fesses nues


Un frisson dans mon dos accompagne mes pensées.

Je me souviens de ce jour, il y a trois mois, où j’ai eu une discussion tendue avec Élodie et de ce qui s’en est suivi.

Élodie est ma cousine, elle a maintenant plus de dix-huit ans et vit chez nous.

La cause de notre dispute pourrait paraître futile. La veille je m’étais accrochée avec elle car sa chambre était dans un désordre indescriptible et voila que non seulement elle n’avait rien fait mais qu’en plus je recevais un courrier me signalant que son compte bancaire était à découvert.

« Arrive, tu vas y avoir droit. Une bonne fessée va t’apprendre à ne plus te comporter comme une gamine. »

Élodie s’était récrié, m’expliquant qu’elle était majeure et que c’était fini les fessées sur mes genoux. Notre dispute avait continué jusqu’au moment où je l’avait mise au défi de réfléchir comme une adulte.

« Élodie, tu vas monter dans ta chambre et réfléchir à ton comportement récent. Je veux te retrouver demain matin, au coin, les fesses nues et ta brosse en bois posée sur la table, prête à une punition d’adulte et non plus à une petite fessée. A moins que tout bien réfléchi tu penses n’être pas vraiment adulte… »

Élodie avait disparu dans sa chambre. Le lendemain, à ma grande surprise il faut l’avouer, je l’avais trouvée toue nue au coin en entrant dans la cuisine. Thomas, mon mari, qui me suivais en resta figé, la bouche entrouverte. La brosse était sur la table. Je l’ai prise et ai demandé à Élodie de se pencher sur la table. Elle avait le feu aux joues quand elle s’est retournée nous dévoilant le devant de son corps. Elle s’est installée, appuyée sur ses bras repliés, et nous offrant ses fesses. Je lui ai donné quelques bons coups de brosse, la faisant tressaillir et rougissant son derrière puis j’ai tendu la brosse à Thomas.

— Élodie a choisit d’avoir désormais de vraies punitions d’adulte.

Thomas semblait un peu perdu, mais il prit la brosse, posa sa main gauche sur le bas du dos d’Elodie et continua la punition. Ses premiers coups étaient hésitants mais, voyant qu’Elodie ne se débattait pas, il finit par une volée de coups rapides qui arrachèrent des cris et des larmes. Il s’arrêta tout de suite. Élodie se releva, les mains sur les fesses, cherchant à en chasser la douleur. Je lui dis qu’elle était pardonné et que je lui avancerais l’argent qui manquait sur son compte.


C’était il y a trois mois. Après cela Élodie avait fait attention.


Mais voila qu’hier un courrier est arrivé me signalant que j’avais été contrôlée en excès de vitesse par un radar. Je râlais dans la cuisine et pris Élodie a témoin de cette injustice.

— C’est du vol ! Leur seul but c’est de nous piquer de l’argent… Là je suis bonne en plus pour m’inscrire à un stage qui ne sert à rien, mais pas le choix, je ne peux pas risquer mes derniers points !
— Tu veux dire que tu as déjà perdu des points ?
— Oui, leur machine infernale, je ne la supporte plus !

C’est là qu’Elodie m’a eu par surprise.

— Dis, Nathalie, tu crois que tu te comportes en adulte ?

Face à mon silence elle a enchaîné.

— Tu te rappelle la dernière fois que j’ai fais n’importe quoi ce que tu m’as dis ? A propos des adultes et de leurs punitions… A moins que tu penses que tout est normal et rien de ta faute…

Et sur ce, elle est sortie de la pièce. Après cela des pensées ont tourné dans ma tête toute la nuit. Je sais bien au fond de moi que tout cela est de ma faute. Que je râle pour ne pas penser au fait que je suis idiote et que cet argent il est perdu par ma faute. Je me rappelle bien sûr de ma discussion avec Élodie et de la séance qui s’en est suivie. N’arrivant pas à dormir, je me suis levée tôt. Au lieu de mettre un peignoir, j’ai retiré ma chemise de nuit, j’ai pris la brosse en bois et je suis descendue.

La brosse est sur la table. Je suis nue, le nez pointant dans le coin de la cuisine. J’attends que le temps passe. Je suis sûre que Thomas va comprendre ce qu’il doit faire. J’ai un peu froid. Je me dis, pensée idiote, que mes fesses ne vont pas avoir froid longtemps.


Un frisson dans mon dos accompagne mes pensées.

2 commentaires:

  1. Ah ça alors, la prochaine fois Nathalie réfléchira avant de parler; Mais cette fessée elle l' a entièrement méritée.

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