dimanche 27 octobre 2013

L'olivier (1) - Prologue et Découverte

Prologue



Je roule tranquillement sur la petite route sinueuse qui relie le village à l'agglomération montpellieraine. Au loin, j’aperçois la plaine côtière et ses vignes, les étangs et derrière eux la mer. Une bonne centaine de mètres de dénivelé suffit à donner une vue magnifique sur la Méditerranée.


Un dernier virage et j’arrive en vue de ma maison. Je l'ai baptisée « Villa de l’olivier » en référence au très vieil olivier qui trône dans le jardin. La façade coté rue est assez sobre avec de petites fenêtres et je me gare à l’ombre de pins. Vue du nord la villa est banale mais coté sud elle s’ouvre en U autour d’une piscine et la pente naturelle du terrain dégage une superbe vue sur la mer. C’est entre la piscine et la mer que trône l’olivier. Cette villa et son grand terrain sont mon havre de paix. Une paix qui se paye chaque jour par un peu de route mais qui me garantit la tranquillité dont j’ai besoin.


Mon travail comme consultant me rapporte suffisamment pour ne pas me priver et depuis mon divorce, il y a bientôt dix ans, je profite de la vie sans avoir de compte à rendre à personne. Je vivais seul mais ma fille Marie est venue installée chez moi. Depuis notre divorse elle vivait chez sa mère mais ses études de médecine l’ont amenée à chercher à se loger à Montpellier. Difficile pour moi de ne pas lui proposer de prendre une des chambres libres.


En sortant de la voiture je repense à tous les changements que cette arrivée a produit dans ma vie. Comment aurais-je pu deviner que la villa allait se peupler et ma vie ressembler à un conte pour adultes ?


Découverte



Dès le premier jour nous avions décidé de continuer à mener chacun notre vie. Marie avait choisi une des chambres qui donnent sur la piscine. Nous étions heureux de manger parfois ensemble mais n’en avions surtout pas fait une obligation. Marie me semblait très heureuse d’avoir autant de liberté et moi je m’habituais progressivement à ce changement.


En cette fin du mois de septembre, les cours n’avaient pas encore repris. Marie sortait souvent rencontrer des amis, rentrait tard. Moi, mon travail entraînait un peu plus de déplacements que je ne le souhaiterais.


Je  suis renté d’un déplacement en début d’après-midi. Une réunion s’était terminée tôt que prévu et j’avais pu prendre un avion en avance. J’avais fait la route de l’aéroport à la villa avec le sourire et me réjouissais par avance d’un moment de détente au soleil.


J’ai ouvert la porte d’entrée et pénétré dans la pièce principale de la villa. Elle est à la fois salon et salle à manger. Des fauteuils en cuir beige très clair entourent une table basse en verre. Une table, en verre elle aussi, marque le coin salle à manger. Un bar complète l’agencement de la pièce. La grande pièce a des murs blancs et un décor discret. Ses les portes fenêtres donnent sur une grande terrasse bordée par la piscine et, à l’horizon, derrière l’olivier, la mer. J’ai posé ma petite valise cabine et ouvert en grand la fenêtre.


Comme chaque jour, j’ai commencé par aller me servir un verre de whisky au bar puis me suis dirigé vers la terrasse pour profiter du beau temps. Je sais que boire un petit verre régulièrement n’est pas une excellente habitude mais ce n’est pas un péché si grave. Un bruit étrange attira alors mon attention. J’ai entendu comme un claquement assez régulier. J’ai tendu l’oreille. Le bruit s’est arrêté un instant puis a repris.


Curieux, le verre à la main, je suis passé sur la terrasse. Le bruit semblait venir de la chambre de Marie. J’étais intrigué car je me croyais seul à la maison, à cette heure Marie étant le plus souvent en ville. Je suis allé regarder à la porte vitrée de la chambre. Malgré les légers reflets sur la vitre, je ne pus alors avoir aucun doute sur le spectacle qui s’offrait alors à moi.


Marie était nue, à genoux sur le sol au pied du lit. Son corps était écrasé sur la couverture. Cambrée, ses fesses étaient comme offertes. Son bras gauche était tendu vers la tête du lit et elle empoignait de la main la couverture. Mais ce qui m’a surpris le plus c’est que sa main droite tenait sa brosse à cheveux et l'abattait régulièrement sur une fesse puis sur l’autre.


C’était cela l’origine du bruit. Marie était en train de se fesser seule dans sa chambre et elle y mettait du sien à en croire la couleur rose de ses deux hémisphères.


Je suis resté figé par ce spectacle et n’ai pu m’empêcher de ressentir une excitation que j’ai essayé de combattre. Il faut dire que Marie est une belle brune élancée et a tout ce qu’il faut pour attirer le regard des hommes. Dans cette position il était difficile de ne pas admirer son derrière, deux belles fesses rondes séparées par une raie profonde. Les jambes légèrement écartées permettaient de deviner dans l’ombre les trésors qu’une fille se doit normalement de cacher.


J’ai bu une gorgée de whisky. J’avais du mal à m’écarter et la laisser à ses jeux et à ses fantasmes. Est-ce un bruit ou une ombre, je ne sais, mais comme je commençais à m’éloigner, Marie a tourné la tête et nos regards se sont croisés.



Je m’étais installé sur la terrasse, dans mon fauteuil favori, mon verre à portée de main sur une table basse, mon regard sur la ligne d’horizon. Je pensais bien sûr à ce que je venais de voir, me disant qu’il valait mieux pour notre tranquillité à tous les deux que nous n’en parlions pas. Je ressentais une certaine gêne à avoir troublé son intimité et une légère excitation tant ce spectacle répondait à un de mes fantasmes. Dans mon esprit les fesses rouges de Marie se superposaient avec bien d’autres paires de fesses que j’avais contemplées sur le net, rouges, très rouges, marquées, parfois striées des trace de la célèbre cane anglaise.


Marie m’a finalement rejoint. Elle avait enfilé un jean blanc et un tee-shirt. Elle s’était servi un verre de rhum orange. Nous nous sommes souris sans parler. Elle s’est installée sur une chaise longue et a porté son regard sur l’horizon en buvant lentement.


— Excuse-moi pour tout à l’heure, a-t-elle dit, je ne pensais pas que tu rentrerais si tôt.
— C’est moi qui m’excuse, je n’aurais pas dû aller regarder comme cela dans ta chambre.
— Enfin, c’est peut-être mieux comme cela, pas de raison que j’ai des secrets pour toi.


Elle s’est  tue. Je me suis rendu compte qu’elle réfléchissait à la manière de s’expliquer. Elle a bu une bonne gorgée et repris.


— Je ne sais pas si je suis normale, mais je rêve de fessées. Je rêve d’être soumise à des punitions. De temps en temps je craque et je fais ce que tu as découvert.


Elle a soudain ri, d’un beau rire clair.


— Je suis dingue non ? Prendre du plaisir à me claquer les fesses avec ma brosse…


Je suis resté silencieux.


— Tu n’es pas choqué ?
— Tu sais, ce n’est pas bien grave comme fantasme que de rêver de fessées et tu es loin d’être la seule à trouver l’idée excitante. Tant que tu n’as que cela à m’avouer je suis plutôt rassuré et en aucun cas choqué.


Soudain elle m’a regardé et a rougi avant de tourner la tête.


— Autre chose à m’avouer ?
— Oui, d’une voix plus faible, oui.


J’ai attendu la suite. Elle s’est tournée vers moi mais n’a pas osé croiser mon regard.


— Depuis que je suis ici, dès que tu me fais une remarque je fantasme. Je rêve que tu me demandes de me préparer pour une bonne fessée. Puis je m’imagine en travers de tes genoux.
— Tu en rêves ou tu en as envie ?
— J’en ai envie. J’ai envie que tu t’occupes de moi,  que tu me punisses quand je n’obéis pas. J’ai envie que tu me prennes en main, que tu me surveilles, que tu me dises ce que je dois faire.


Elle s’est tue un instant puis a repris.


— Je dois être folle, mais j’ai envie que tu sois autoritaire et exigeant. J’ai envie de me soumettre à ton autorité, de savoir que mon père m’aime mais ne me pardonnera aucune erreur. Qu’il n’hésitera pas à me punir sévèrement pour mon bien.


Après une pareille déclaration, je n'ai pu m’empêcher de repenser à notre passé, au nombre de fois où je ne m’étais pas occupée d’elle, où j’avais annulé des sorties avec ma fille sous prétexte de travail. J’avais laissé mon ex-femme élever ma fille seule, il me fallait bien l’admettre.


J’ai senti soudain qu’elle avait besoin de moi. J’ai compris qu’au-delà du fantasme, elle me reprochait de n’avoir jamais pu compter sur une autorité paternelle. Je n’ai voulu pas la laisser tomber une fois de plus. J’aime à croire qu’à cet instant, tournant dans notre relation, ce n’est pas mes fantasmes qui prirent le dessus et me guidèrent dans mon choix.


— Si c’est vraiment ce que tu veux, je suis d’accord. Mais je te demande d’y réfléchir encore cette nuit.
— Merci.

La fin de journée s’est déroulé sans histoire. Marie essayait de devancer le moindre de mes souhaits et d’être une fille modèle ou plutôt ce qu’elle imaginait être le comportement d’une fille modèle. De mon coté je la regardais, probablement comme je ne l’avais pas regardée depuis longtemps. Je découvrais une fille plus mure que je ne le pensais, une jeune femme décidée. Je me posais aussi plein de questions sur l’échange que nous venions d’avoir. Cet échange et le comportement de Marie ne montraient que sans aucun doute Marie partageais avec moi des fantasmes de soumission. Mais j’étais son père. Est-ce que je saurais trouver l’équilibre entre la satisfaction de sa volonté d’être encadrée, guidée, punie si besoin, et le risque que notre relation prenne une tournure sexuelle, ce que je ne voulais à aucun prix ?

1 commentaire:

  1. Très belle histoire, très bien écrite... et qui rentre largement dans mes propres fantasmes !
    Même si je préférerais fesser d'autres jeunes filles, telle un confesseur ou un psy/coach... que mes propres filles.

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