dimanche 25 août 2013

Saint-Thomas - Le tag (1)

J'essaye un texte un peu plus long, merci de vos commentaires.



Un tag décorait la façade de l’institut Saint Thomas. Un mot, un seul, s’étalait : Bagne. Le directeur était furieux et avait demandé à tout le personnel d’être aux aguets pour réussir à attraper le coupable.

Il fallut deux jours pour qu’une piste se dégage, une femme de service avait entendu une conversation dans les douches qui laissait penser que Marie Esteban savait des choses. Monsieur Delavarenne, notre cher directeur, décida de prendre les choses en mains et la convoqua dans son bureau.

Marie

Depuis vingt minutes j’attends assise sur un banc à me poser des questions sur la raison de cette convocation. La secrétaire me regarde avec un petit sourire en coin qui ne me rassure pas.

Enfin elle me fait signe de pénétrer dans le bureau. Le directeur m’interpelle :

— Vous devez être fière de vous ! Silence ! Les mains dans le dos et laissez-moi parler…

Je me mets à trembler, cette entrée en matière et la réputation du directeur me font craindre le pire.

— Vous savez ce qui arrive dans un bagne aux mutins ? Ils sont fouettés nus au milieu de la cour avant de se voir confier les pires travaux forcés, heureux de ne pas être pendus.

Mes tremblements augmentent, le mot bagne me fait comprendre le sujet de cette convocation. Mais je ne comprends pas trop pourquoi c’était moi qui suis ici et non ma copine Sandra qui pourtant est l’auteure du tag.

— Marie, vous savez que couvrir le responsable d’un forfait c’est être son complice ?

Je regarde le directeur. Comment donc sait-il tout cela ? Il me coupe dans mes pensées.

— Déshabillez-vous pendant que je réfléchis un instant à votre sanction.

Je sais que ce n’était pas le moment de discuter. La peur se diffuse. Cravate, chemisier, jupe, je retire lentement mon uniforme. Il  ne me reste que ma culotte sage et réglementaire en coton blanc et mon soutien-gorge, blanc lui aussi. Le directeur lève les yeux.

— Le reste aussi puis mains sur la tête.

Il reste les yeux fixés sur moi pendant que je retire mes sous-vêtements et me présente nue. La position de mes mains redresse ma poitrine et laisse visible mon bas-ventre décoré d’une touffe bien taillée en triangle de poils bruns.

— Vous avez envie d’être fouettée au milieu de la cour ?

Je sens des larmes qui coulent sur mes joues. Mes pensées ne sont plus trop claires. Je m’imagine nue, exposée à la vue de tous et le fouet s’abattant. La peur me fait de nouveau trembler.

— Pitié monsieur, pitié… Je n’ai rien fait…

Le directeur me regarde.

— Je sais que vous êtes complice. Votre seule chance d’éviter la sanction c’est de coopérer. Mais libre à vous de choisir le fouet.

— Coopérer ? je cherche un espoir.

— Il me faut le nom du coupable et vous le connaissez.

— Mais je ne peux pas dénoncer ma copine !

— C’est votre choix. Vous avez le droit de préférer le fouet en public.

Je me tais. Le directeur se lève.

— Bon, j’ai assez perdu de temps. Suivez-moi, que je vous installe au milieu de la cour en attendant la suite. Je suis sûr que vos hurlements sous le fouet feront comprendre à tout le monde que je ne plaisante pas.

— C’est Sandra. C’est Sandra, pitié, pas le fouet, pitié monsieur.

J’ai craqué, je sais que ce n’est pas bien de dénoncer une copine, mais j’ai trop peur.


Bientôt Sandra va nous rejoindre...

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